Des dizaines de milliers de manifestants soudanais ont appelé mardi à un gouvernement civil lors de manifestations près du palais présidentiel à Khartoum.

Iran Press/ Le Monde : Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants anti-coup d'État alors que des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale Khartoum et d'autres villes du pays pour exiger que les forces armées restent en dehors du gouvernement.

Dans une interview avec IranPress, un certain nombre de manifestants soudanais à Khartoum ont souligné qu'ils n'accepteraient jamais la participation des militaires au pouvoir et que de nouvelles élections devraient être organisées.

Le Premier ministre déchu Abdalla Hamdok a été réintégré plus tôt ce mois-ci sous contrôle militaire dans le cadre d'un accord auquel s'opposent de nombreux membres du mouvement pro-démocratie.

Depuis que les généraux ont pris le pouvoir le 25 octobre et arrêté plus de 100 personnalités civiles du gouvernement, les manifestants sont descendus à plusieurs reprises dans la rue.

Les dirigeants du mouvement pro-démocratie ont constamment appelé ceux qui participent aux manifestations à rester pacifiques. Lors d'une plus grande marche non loin de là, des manifestants ont rempli une rue entière et pataugé dans des voitures garées.

Les forces de sécurité soudanaises ont réprimé les rassemblements et ont tué quelque 43 manifestants jusqu'à présent, selon le Comité des médecins du Soudan, qui suit les décès de manifestants.

Mardi, le groupe a annoncé que le dernier décès était celui d'un manifestant de 26 ans décédé d'une hémorragie cérébrale après avoir été violemment battu par les forces de sécurité lors d'une marche la semaine dernière.

Les manifestations de mardi interviennent après que Hamdok a souligné que le peuple soudanais a le droit de manifester pacifiquement.

Pendant des années, il a été le visage civil du gouvernement et l'une des figures les plus respectées du mouvement pro-démocratie. Mais les principaux groupes pro-démocratie et partis politiques du Soudan ont déclaré que l'accord qui l'avait réinstallé ne répondait pas à leurs exigences pour un régime civil à part entière.

 

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