Iran Press/ Le Monde: Sans surprise, Abdel Fattah Al-Sissi, au pouvoir en Egypte depuis qu’il a renversé l’islamiste Mohamed Morsi en 2013, a été réélu à la tête du pays. Le candidat sortant a remporté sa troisième élection présidentielle, avec 89,6 % des voix, s’assurant sans surprise un nouveau mandat de six ans, a annoncé, lundi 18 décembre, l’autorité électorale égyptienne.
Le chef de l’autorité, Hazem Badawy, a déclaré que la participation avait atteint un taux « sans précédent » de 66,8 % des 67 millions d’électeurs égyptiens. Plus de 39 millions d’électeurs ont voté pour M. Sissi, qui dirige l’Egypte depuis une décennie.
Quelque 67 millions d’Egyptiens étaient appelés du 10 au 12 décembre à choisir leur futur président. Ce scrutin survient alors que la guerre fait rage depuis octobre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza frontalière de l’Egypte et que le plus peuplé des pays arabes est pris dans la pire crise économique de son histoire.
Outre M. Al-Sissi, trois candidats globalement inconnus du grand public étaient en lice : Farid Zahran, d’un petit parti de gauche, Abdel-Sanad Yamama, du Néo-Wafd, parti centenaire mais désormais marginal, et Hazem Omar, du Parti populaire républicain.
Malgré les difficultés de l’Egypte, aucune opposition sérieuse ne semble pouvoir exister sous le règne de M. Al-Sissi, cinquième président issu des rangs de l’armée depuis 1952, qui dirige le pays d’une main de fer.
Aux présidentielles de 2014 et 2018, M. Al-Sissi l’avait emporté avec plus de 96 % des suffrages. Deux autres figures de l’opposition ont un temps essayé de se présenter, mais ont rapidement été écartées. Aujourd’hui, l’un d’eux est en prison, et l’autre en attente de son procès.
La victoire de M. Sissi lui assure un troisième mandat débutant en avril et censé être le dernier, conformément à la Constitution égyptienne.
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