Nigeria:

Au Nigeria, une centaine d’hommes, tous membres d’une milice d’auto-défense, ont été assassinés dans le nord-ouest du pays, le 7 mars dernier. Ils ont été attaqués par des groupes armés surnommés « bandits ». Ces bandits sont auteurs de plusieurs exactions auxquelles les autorités peinent à faire face.

Iran Press/ Le Monde: Le centre et le nord-ouest du Nigeria sont depuis des années écumés par des groupes armés appelés « bandits », qui attaquent les villages, volent le bétail, pillent et tuent les habitants.

Pour se protéger des attaques, de nombreux villages ont constitué des milices d’auto-défense, soutenues par le gouvernement. C’est l’une de ces milices, la milice d’auto-défense « Yan Sa Kai », groupe de combattants volontaires de la zone de Sakaba qui a essuyé de lourdes pertes infligées par les bandits. Selon les informations rapportées par plusieurs sources dont Rfi, la milice en question  comptait, dimanche 6 mars à la nuit tombée, attaquer un groupe de bandits. Il semble que les miliciens s’étaient lancés à la poursuite des hommes armés qui venaient d’attaquer plusieurs villages du district de Sakaba.

L’un des responsables de cette milice, Usman Sani, ancien militaire joint par Reuters, a affirmé que les membres du gang, prévenus de l’attaque, ont préparé une embuscade, profitant du couvert de la forêt qu’ils connaissent bien. Après avoir caché leurs motos, ils ont encerclé les combattants volontaires avant d’ouvrir le feu de plusieurs côtés. Sur place deux habitants, joints au téléphone par l’AFP, ont affirmé que 100 combattants de la milice ont été tués dans les combats, a rapporté le média Africanews.

Le chef de l’Etat “choqué” par cette tuerie

De son côté, la police a déclaré que ces bandits étaient en train de fuir les bombardements de l’armée dans l’État de Niger, lorsqu’ils ont été pris en chasse par les groupes d’auto-défense. Le président nigérian Mouhamadou Buhari  a dit être « choqué par ce niveau extrême de criminalité ». L’armée nigériane peine à venir à bout de ces groupes armés qui commettent des atrocités contre des villages de l’Etat de Kebbi, près de la frontière avec les États de Zamfara et du Niger. Pour supplier l’armée dans cette tâche, des groupes d’auto-défense ont été formés puis armés.  Cependant, ils sont  très exposés sur le terrain. Selon Africanews, début janvier, plus de 200 personnes avaient été tuées au cours de plusieurs attaques menées par des « bandits » dans l’Etat de Zamfara.

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