(IP) - Les rebelles à l'est de la République démocratique du Congo ont arbitrairement tiré, poignardé, violé et kidnappé des personnes, ont tué au moins 131 personnes et ont infligé une violence indescriptible aux civils, selon un nouveau rapport des Nations Unies.

Iran Press/Afrique: Le groupe rebelle du 23 mars a tué des hommes, des femmes et des enfants dans deux villages du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo le mois dernier, selon une enquête préliminaire menée par le Bureau conjoint des droits de l'homme des Nations Unies dans ce pays et la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (Monusco).

L'enquête, basée sur des entretiens avec 52 victimes et témoins, détaille une campagne brutale de meurtres, de viols, d'enlèvements et de pillages dans les villages de Kishishe et Bambo, dans le territoire de Rutshuru, entre le 29 et le 30 novembre par les rebelles. Au moins 60 personnes ont été enlevées, 22 femmes et filles violées, des biens pillés et des maisons incendiées, indique le rapport des Nations unies.

Ces meurtres font partie des derniers affrontements entre les rebelles du 23 mars et une coalition de milices armées de protection civile, qui se combattent dans l'est de la République démocratique du Congo depuis plus d'un an.

Après les attaques, les rebelles du 23 mars ont empêché les survivants de quitter les villages saccagés et auraient enterré les corps des victimes dans ce qui aurait pu être une tentative de destruction de preuves, selon le rapport de l'ONU. En raison de contraintes de sécurité, les enquêteurs n'ont pas pu accéder aux villages pour parler aux survivants et aux témoins d'une base de maintien de la paix des Nations unies dans une ville voisine où des personnes s'étaient réfugiées.

417