Asile et migration :

Près de 3800 personnes ont péri sur les routes migratoires d’Afrique du nord et du Moyen-Orient en 2022, un record depuis 2017 (4255 décès), a annoncé l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Iran Press/ Le Monde: La région MENA (Moyen-Orient, Afrique du nord) compte pour "plus de la moitié du total des décès de migrants à l’échelle mondiale" l’an passé.

"Ce bilan alarmant rend nécessaire une attention immédiate et des efforts concertés pour renforcer la protection des migrants", a estimé Othman Belbeisi, directeur régional de l’OIM, en réclamant "davantage de coopération au niveau international et régional ainsi que des ressources pour affronter cette crise humanitaire et éviter d’autres pertes en vies humaines".

Sur les routes migratoires terrestres en Afrique du nord, "en particulier la dangereuse traversée du désert du Sahara" et au Moyen-Orient, l’OIM a répertorié 1028 morts, tout en soulignant que le nombre réel de décès serait considérablement plus élevé.

Pour la migration par voie terrestre, le bilan le plus lourd a été enregistré "au Yémen, où la violence ciblée contre les migrants s’est intensifiée", selon l’OIM. Au moins 795 personnes, en majorité des Ethiopiens, ont ainsi péri en tentant de passer du Yémen en Arabie saoudite.

En 2022, les traversées maritimes clandestines entre la région et l’Europe ont été marquées par un "nombre accru d’incidents mortels après le départ de bateaux du Liban vers la Grèce et l’Italie", avec au moins 174 décès, soit la moitié du bilan mortel pour la Méditerranée orientale en 2022.

Selon le site de l’OIM, 2406 migrants sont morts ou ont disparu rien qu’en Méditerranée – orientale, centrale et occidentale – en 2022 (+16,7% sur un an). Et depuis début 2023, 1166 décès ou disparitions ont déjà été répertoriés.

 

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