La représentante adjointe de l’Iran auprès des Nations Unies, Zahra Ershadi, a rejeté avec véhémence une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies poussée par le Canada sur la situation des droits de l’homme en République islamique, qualifiant la mesure de partiale et politiquement motivée.

Iran Press/ Nouvelle d'Iran: Ce qui suit est le texte intégral du discours d’Ershadi à la Troisième Commission.

Monsieur le président,

La République islamique d’Iran rejette avec véhémence la résolution partisane et politiquement motivée qui cible la situation des droits de l’homme dans notre pays. Même si nous reconnaissons qu’il y a toujours place à l’amélioration, il est impératif de souligner la nature sélective, biaisée et hypocrite des allégations dirigées contre nous.

Monsieur le président,

La Troisième Commission, un organe central créé sous l'égide des Nations Unies, constitue un modèle pour promouvoir le dialogue et la coopération afin de faire progresser les droits de l'homme dans le monde. Malheureusement, plutôt que d’utiliser cette plateforme pour répondre sérieusement aux préoccupations en matière de droits de l’homme, certains pays l’exploitent pour faire avancer leurs programmes politiques, sapant ainsi la philosophie fondamentale de ce Comité.

Tournons notre attention vers le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, les États-Unis et le régime israélien d’occupation et d’apartheid – les personnages classiques et les suspects habituels.

Le Canada et les coparrains ont déposé une résolution spécifique à un pays tout en votant contre une résolution appelant à la cessation du bain de sang et du massacre des femmes et des enfants palestiniens par le régime israélien.

Cette juxtaposition révèle en effet les pratiques de deux poids, deux mesures qu’ils emploient en matière de droits de l’homme.

Il est peut-être temps pour eux de former le Groupe d'amis en soutien aux enfants massacrés !!

Le Canada, tout en adoptant une position morale élevée et en s’efforçant de fustiger les autres nations, doit faire face à la réalité pénible et douloureuse de la découverte annuelle de nombreux corps d’enfants autochtones. L’exploitation et les mauvais traitements infligés aux travailleurs migrants, tels que soulignés par le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage, constituent une tache horrible, profondément troublante et inexcusable enracinée dans l’héritage colonial du Canada. Alors que le Canada se targue d’une histoire lumineuse en matière de prétendue protection des droits des enfants, ces révélations dépeignent une réalité tout à fait différente.

La négligence du Royaume-Uni est tout aussi déconcertante. Le silence inexplicable et le manque d’attention porté à plus de 200 enfants et adolescents disparus, tous demandeurs d’asile, résonnent avec l’indifférence alarmante du monde à l’égard du sort de ces personnes vulnérables.

La négligence et l’incapacité à faire respecter les droits et la sécurité de ces jeunes vies sont tout à fait répréhensibles et nécessitent une attention urgente.

Alors que le monde assiste avec horreur à la profanation des droits et de la vie d’enfants autochtones innocents, il semble que l’illustre réputation du Canada en matière de protection des droits des enfants pourrait peut-être être mise à profit ! Peut-être que le Royaume-Uni pourrait bénéficier de l’expertise du Canada pour retrouver les enfants disparus.

La France, drapée sous le voile de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, se trouve exposée dans son propre jardin aux violations des droits de l’homme.

La répression incessante des libertés religieuses au nom de la laïcité, le ciblage et la marginalisation insidieux des communautés musulmanes et les restrictions draconiennes sur le hijab démontrent ironiquement que le pays étouffe les libertés sous prétexte de les faire respecter.

Alors que le phare des droits de l’homme ternit avec chaque loi et politique discriminatoire, la France constitue un exemple flagrant d’hypocrisie, affichant des idéaux d’égalité tout en le niant ouvertement à ses propres citoyens.

Le fait que l’Allemagne viole les droits les plus fondamentaux des femmes et des enfants musulmans et migrants à l’intérieur de ses frontières attire l’attention sur des parallèles historiques, tels que les armes chimiques qu’elle a utilisées contre les femmes et les enfants iraniens pendant la guerre imposée.

Ni l’histoire, ni les femmes et les enfants iraniens ne peuvent oublier les crimes horribles commis par l’Allemagne et ses armes chimiques.

Le régime illégitime d’apartheid israélien est à l’avant-garde du massacre de femmes et d’enfants innocents.

Personne d’autre ne peut réellement rivaliser avec le régime de l’apartheid en matière de génocide, de nettoyage ethnique, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Comment expliquer l’horrible bombardement d’hôpitaux au cours duquel des centaines de patients, dont la plupart étaient des femmes et des enfants, ont été tués et carbonisés au point d’être méconnaissables ?! Le régime d’apartheid d’occupation d’Israël perpétue un héritage de violations flagrantes et indescriptibles des droits de l’homme.

Le déplacement forcé du peuple palestinien, l'occupation continue de ses propres territoires, la construction de colonies illégales, et le blocus étouffant de Gaza incarnent un régime d'apartheid qui, dans sa quête du génocide, bafoue les droits et la dignité de la nation palestinienne tout entière.

Les États-Unis, en plus de promouvoir le racisme, ont appuyé de tout leur poids le génocide et le massacre de femmes et d’enfants perpétrés par le régime israélien dans la bande de Gaza assiégée.

Les États-Unis poursuivent exactement la même politique en commettant un génocide contre le peuple iranien en lui imposant des mesures coercitives unilatérales inhumaines et illégales.

Les États-Unis sont fiers de fournir au régime de l’apartheid tout le soutien dont il a besoin, notamment militaire, financier et politique.

Je pense que la raison pour laquelle le Conseil de sécurité a été paralysé au-delà de toute imagination est désormais devenue très évidente pour tout le monde ici.

Monsieur le président,

La République islamique d'Iran croit à la promotion et à la protection des droits de l'homme et poursuivra sa coopération constructive avec les mécanismes des droits de l'homme des Nations Unies ainsi qu'avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).

Toutefois, l’exploitation des droits de l’homme à des fins politiques devrait concerner tous les États membres. Au lieu de cibler sélectivement certains pays pour servir des intérêts politiques, nous devons adopter collectivement une approche impartiale et impartiale pour lutter véritablement contre les violations des droits humains à l’échelle mondiale.

Compte tenu de ce qui précède, il est inutile de réaffirmer que le projet de résolution n’a rien à voir avec les droits de l’homme.

Je voudrais donc proposer un vote sur le projet de résolution L. 41 dans l'espoir sincère que les représentants choisiront la bonne voie en le rejetant.

Merci.

 

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