Agissant contre les ingérences du lobby sioniste en France, les députés de gauche demandent la levée de l’immunité de Meyer Habib.

Iran Press/ Le Monde: Meyer Habib, député LR des Français de l’étranger dans une circonscription regroupant Israël et un certain nombre d’autres pays, est la figure emblématique du lobby sioniste au sein du parlement français. Agissant contre les ingérences de ce défenseur acharné des crimes d’Israël en Palestine occupée, une quarantaine de députés de gauche demandent la levée de son immunité parlementaire dans un courrier adressé jeudi à la présidente de l’Assemblée nationale, rapporte l’Humanité.

Mardi, lors de la séance des questions au gouvernement « alors que la ministre (des Affaires étrangères Catherine Colonna) était invitée à réagir à la mort d’un agent du Quai d’Orsay suite à des bombardements israéliens sur un bâtiment d’habitation abritant des civils, le député Meyer Habib a prononcé distinctement, et par deux fois, les mots : « Et ce n’est pas fini ! », des propos pouvant « s’apparenter à l’apologie de crimes de guerre », selon les auteurs de la lettre. Ces derniers demandent « une peine disciplinaire lourde » à l’encontre de Habib, ainsi que la réunion de la commission chargée de l’article 26 de l’application de la Constitution « afin qu’elle examine la levée de l’immunité parlementaire de M. Meyer Habib ».

Selon le compte rendu de la séance, Meyer Habib a lancé : « Et c’est pas fini », en réponse à une question du député Éric Coquerel (LFI) qui s’adressait à la cheffe de la diplomatie française. « Qui peut douter maintenant des véritables objectifs de guerre du gouvernement Netanyahou qui, après le nord, bombarde le sud de la bande de Gaza, là où il avait précisément demandé aux Palestiniens de se réfugier ? » Habib avait récidivé lorsque le même Coquerel avait demandé : « Qui peut douter maintenant qu’il s’agit moins d’éradiquer le Hamas que d’en finir avec la bande de Gaza et la Cisjordanie, en tant que territoires palestiniens ? »

Le quotidien de gauche ajoute qu’on n’en attendait pas moins de celui qui se dit fier de sa proximité avec Benyamin Netanyahou, à tel point que certains parlementaires français se demandent s’il défend les intérêts de la France où ceux d’Israël.

Pourtant, cette demande démocratique des députés de gauche a été rejetée par la présidente du parlement critiquée déjà après sa visite à Tel Aviv et ses soutiens aveugles aux crimes d’Israël à Gaza.

 

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