Températures inégalées, sécheresse généralisée, perte de glace record… Dans un rapport publié ce jeudi, le service climat de l'UE dresse le tableau des changements « alarmants » en cours sur le continent. Dans le même temps, les heures d'ensoleillement, record, ont joué sur la production d'énergies renouvelables.

Iran Press/ Le Monde: Les terres craquelées, les lacs et les rivières asséchées, le mercure à plus de 45 °C par endroits… Les images d'un été 2022 infernal ont profondément marqué les Européens. On a suffoqué. Le service climat de l'Union européenne, Copernicus, le confirme dans son rapport annuel sur l'état du climat en Europe publié ce jeudi : le continent a connu sa deuxième année la plus chaude jamais enregistrée.

Son directeur, le physicien Carlo Buontempo, parle de changements « alarmants de notre climat », notamment « l'été le plus chaud jamais enregistré en Europe, marqué par des vagues de chaleur marine sans précédent en mer Méditerranée et des températures record au Groenland ».

La crise climatique s'aggrave. A l'échelle mondiale, les huit dernières années ont été les plus chaudes, et les concentrations de CO2 et de méthane mesurées par satellite atteignent des sommets. On a pu un temps penser l'Europe plus protégée des événements extrêmes. Loin de là.

Les températures y augmentent « deux fois plus vite que la moyenne mondiale, plus rapidement que sur n'importe quel autre continent », soulignent les experts de Copernicus. Et cette augmentation est « un indicateur climatique important qui met en évidence le changement climatique en Europe ». Sur les cinq dernières années, le réchauffement a été d'environ 2,2 °C par rapport à 1850-1900. Et +3 °C dans la région arctique.

Les températures y augmentent « deux fois plus vite que la moyenne mondiale, plus rapidement que sur n'importe quel autre continent », soulignent les experts de Copernicus. Et cette augmentation est « un indicateur climatique important qui met en évidence le changement climatique en Europe ». Sur les cinq dernières années, le réchauffement a été d'environ 2,2 °C par rapport à 1850-1900. Et +3 °C dans la région arctique.

Les impacts sont déjà multiples, sur l'agriculture, le transport fluvial ou l'énergie. Le rapport pointe aussi les « conditions dangereuses pour la santé humaine » produites par les fortes chaleurs de la fin du printemps et de l'été. Le Sud, notamment, a subi un nombre de jours record de « stress thermique très fort ». La sécheresse a été généralisée, moins de pluies, mais aussi moins de neige. Le cocktail avec la montée du mercure a été radical : les glaciers des Alpes ont accusé une perte record, l'équivalent de plus de 5 km3 de glace, selon Copernicus.

En septembre, il a plu au Groenland, alors qu'il y neige d'habitude. Les débits des fleuves ont été inférieurs à la moyenne dix mois sur douze. Quant aux incendies de forêt - les estimations dépassent les 900.000 hectares brûlés au total dans les pays de l'UE -, ils ont entraîné des émissions de carbone sans précédent depuis 2007.

 

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