Iran Press/Afrique: La directrice du programme alimentaire mondial, l'organisme d'aide alimentaire de l'ONU, Cindy McCain a annoncé que 18 millions de personnes au Soudan sont confrontées à une faim aiguë dont les plus désespérées sont coincées derrière les lignes de front.
"La guerre au Soudan risque de déclencher la plus grande crise alimentaire au monde", a déclaré Cindy McCain alors qu'elle a terminé son voyage au Soudan du Sud, où des centaines de milliers de soudanais ont fui les combats dans leur pays d'origine.
"Il y a vingt ans, le Darfour était la plus grande crise alimentaire au monde et le monde s’est mobilisé pour y répondre. Mais aujourd’hui, le peuple soudanais a été oublié", a annoncé la directrice du programme alimentaire mondial.
Cindy McCain a appelé les parties belligérantes à cesser les combats et à permettre aux agences humanitaires de fournir leur aide vitale.
"Les conséquences de l’inaction vont bien au-delà de l’incapacité d’une mère à nourrir son enfant et façonneront la région pour les années à venir", a déclaré la directrice du programme alimentaire mondial.
Le Soudan est plongé dans le chaos à la mi-avril lorsque des affrontements ont éclaté à Khartoum, capitale du Soudan, entre l’armée du pays, dirigée par le général Abdel Fattah Burhan, et un paramilitaire connu sous le nom de forces de soutien rapide, commandé par le général Mohammed Hamdan Dagalo.
Les combats se sont rapidement étendus à tout le Soudan, en particulier dans les zones urbaines, mais également dans la région agitée du Darfour occidental.
Des milliers de personnes ont été tuées, dont entre 10 milles et 15 milles, lorsque les forces paramilitaires et les milices arabes alliées ont saccagé une ville du Darfour l'année dernière.
Il y a vingt ans, le Darfour est devenu synonyme de génocide et de crimes de guerre, en particulier commis par les milices arabes Janjaweed, contre des populations qui s'identifient comme étant d'Afrique centrale ou orientale.
Il semble que l’héritage soit revenu, le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a déclaré fin janvier qu’il y avait des raisons de croire que les deux parties commettaient de possibles crimes de guerre, crimes contre l’humanité ou génocide au Darfour.
Le conflit a déraciné plus de 10 millions de personnes vers des zones plus sûres au Soudan ou vers les pays voisins, selon les agences des Nations Unies.
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