L’ONU a réclamé vendredi un "accès sans entrave" pour les humanitaires au Soudan, un pays menacé par la famine après près d’un an de guerre entre généraux rivaux.

Iran Press/ Le Monde: Il y a suffisamment de stocks humanitaires à Port-Soudan mais l’accès à la population pose problème, a expliqué Jill Lawler, du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), de retour de la région de Khartoum.

Elle y a dirigé la première mission de l’ONU dans cette région depuis le début de la guerre (qui pourrait durer des années selon les experts) entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

"Nous avons besoin que les parties au conflit permettent un accès humanitaire rapide, durable et sans entrave" afin de permettre aux organisations de circuler à travers les lignes de front et de traverser les frontières des pays voisins, a-t-elle dit, s’exprimant en visioconférence depuis New York.

"C’est vraiment l’accès humanitaire, l’obtention d’un accès sans entrave à ces populations qui est crucial. C’est vraiment essentiel", a-t-elle insisté.

La guerre au Soudan "pourrait créer la plus grande crise de la faim au monde"

Début mars, le Programme alimentaire mondial (PAM) a tiré déjà la sonnette d’alarme : la guerre "pourrait créer la plus grande crise de la faim au monde" dans un pays qui connaît déjà la plus importante crise de déplacement de population du globe.

A travers le Soudan, 18 millions de personnes sont en insécurité alimentaire aiguë (dont cinq millions ont atteint le dernier palier avant la famine) et peuvent à peine être aidées par des humanitaires subissant entraves au déplacement et grave manque de financement, d’après le PAM.

L’ONU a également appelé vendredi à un plus large soutien financier. Les Nations unies ont besoin cette année de 2,7 milliards de dollars pour venir en aide à la population au Soudan, et cet appel est financé pour l’instant à hauteur d’environ 5%.

 

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