Divisée, éparpillée, raillée sur les réseaux sociaux et largement distancée dans les sondages, la gauche française organise, de jeudi à dimanche, une primaire populaire indépendante des partis, censée lui permettre de se rallier à un candidat unique lors de l’élection présidentielle au printemps prochain.

Iran Press/ Le Monde : Quelque 467.000 personnes y sont inscrites – un nombre conséquent mais bien loin des 3 millions d’inscrits à la primaire socialiste de 2011. Elles devront choisir entre sept candidats de gauche, sélectionnés grâce à un système de parrainages issu de la plateforme d’idées lancée au printemps dernier. Le vainqueur sera désigné au jugement majoritaire, une méthode de vote inédite où l’électeur note – excellent, passable ou à rejeter – chacun des candidats plutôt que de donner sa voix à un seul d’entre eux.

Le hic, c’est qu’à un peu plus de deux mois du premier tour de l’élection, seuls Christiane Taubira et le député européen Pierre Larrouturou, parmi les noms connus, se sont engagés à respecter les résultats du scrutin. C’est également le cas des candidats de la société civile, Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie.

Par contre, les ténors de la gauche – Jean-Luc Mélenchon et sa France insoumise ; la maire de Paris Anne Hidalgo et le candidat écologiste Yannick Jadot – boudent ouvertement l’initiative, qu’ils jugent peu claire et en tout cas trop tardive. Conséquence : quels qu’en soient les résultats, ils ne s’y soumettront pas.

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