Iran Press/ Le Monde :
Quelque 170 rassemblements et défilés auront lieu à l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires, selon Céline Verzeletti, dirigeante confédérale CGT.
"Nous pensons vraiment faire beaucoup plus que le 5 octobre", a-t-elle dit à l’AFP. Cette journée de mobilisation interprofessionnelle avait réuni 85.400 personnes selon le ministère de l’Intérieur, et plus de 160.000 selon la CGT.
A Paris, les manifestants se retrouveront vers midi place de la Bastille pour un "meeting concert", au cours duquel les leaders syndicaux prendront la parole, avant de s’élancer vers 14h00 en direction de Bercy.
Des lycéens devraient se retrouver place de la Nation à 11h00.
Des personnalités politiques seront aussi présentes, à l’heure où les enquêtes d’opinion mettent en tête des préoccupations des électeurs la question du pouvoir d’achat. Les candidats à la présidentielle Fabien Roussel (PCF), Yannick Jadot (EELV) et Jean-Luc Mélenchon (LFI) sont annoncés. Anne Hidalgo (PS) sera en Mayenne, selon son entourage.
Parmi les manifestants, devraient figurer les salariés mobilisés ces dernières semaines, issus notamment des secteurs de l’industrie, de l’agro-alimentaire, du commerce, de la fonction publique, selon Mme Verzeletti.
Les enseignants, déjà dans la rue les 13 et 20 janvier pour protester contre la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 à l’école, seront "près de 20%" à être en grève dans le premier degré, selon le syndicat Snuipp-FSU, qui représente les professeurs des écoles maternelles et élémentaires.
Du côté des transports en commun, la circulation des trains régionaux sera légèrement perturbée, selon la SNCF. En Ile-de-France, un train sur trois roulera sur la ligne du RER B Nord. Sur les RER A, C, D et la ligne H du Transilien, l’offre sera de trois trains sur quatre.
Les organisateurs demandent une augmentation du Smic et du point d’indice des fonctionnaires, et plus généralement de tous les salaires, allocations et pensions de retraite, dans un contexte de forte inflation (+2,8% sur un an en décembre) et de dividendes records.
"Arrêtons de dire que le salaire est l’ennemi de l’emploi", d’autant que le contexte est celui d’une "inflation forte", a estimé mercredi auprès de l’AFP le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier.
Les syndicats déplorent qu’il n’y ait eu aucun coup de pouce au Smic au cours du quinquennat, au-delà des augmentations automatiques, et pas davantage de relèvement du point d’indice.
Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, martèle lui aussi la nécessité de revaloriser les salaires, notamment ceux des travailleurs dits de la "deuxième ligne".
Mais le premier syndicat français ne joindra pas ses forces à l’intersyndicale jeudi. "C’est la multiplication des initiatives concrètes et ciblées qui fera le résultat. Pas la grande manifestation interprofessionnelle. Le fourre-tout ne marche pas", plaide-t-il.
La CFDT a décidé d’organiser de son côté le 3 février "une marche des travailleurs essentiels", qui devrait rassembler plusieurs centaines de personnes dans l’Ouest parisien.
Les organisateurs de la mobilisation de jeudi se sont d’ores et déjà donné rendez-vous vendredi matin pour une réunion destinée à décider des suites du mouvement, à laquelle l’Unsa et la CFE-CGC ont annoncé leur venue. "L’arc syndical a l’air de s’élargir", s’est réjoui auprès de l’AFP Mme Verzeletti.
412