Les procureurs français ont demandé deux ans de prison et une peine de deux ans avec sursis pour l'ancien président Nicolas Sarkozy.

Iran PressFrance: Les procureurs français ont demandé mardi deux ans de prison et une peine de deux ans avec sursis pour l'ancien président Nicolas Sarkozy dans un procès historique pour corruption et trafic d'influence à Paris.

Sarkozy, 65 ans, est accusé d'avoir tenté d'obtenir illégalement des informations d'un haut magistrat en 2014 au sujet d'une enquête le concernant.

Les procureurs ont demandé la même peine pour les codéfendeurs de Sarkozy - son avocat et ami Thierry Herzog et le magistrat Gilbert Azibert. Tous les trois ont nié les actes répréhensibles.

Les avocats de la défense prendront la parole mercredi et jeudi. Le verdict est attendu à une date ultérieure.

C’est la première fois que Sarkozy, président de 2007-2012, est jugé, bien que le politicien conservateur soit la cible de multiples enquêtes, a rapporté AP.

Sarkozy et Herzog sont soupçonnés d'avoir promis à Azibert un emploi à Monaco en échange d'une fuite d'informations confidentielles sur une enquête sur un financement illégal présumé lors de la campagne présidentielle de 2007.

Le procès se concentre sur les conversations téléphoniques sur écoute tenues en février 2014 par Sarkozy et Herzog, qui communiquaient via des téléphones portables secrets enregistrés sous le pseudonyme de Paul Bismuth.

"Je vais l'aider", a-t-on pu entendre Sarkozy dans l'une de ces discussions sur Azibert.

Le magistrat n'a jamais obtenu le poste et a pris sa retraite plus tard cette année-là.

"Je n'ai jamais commis aucun acte de corruption - jamais", a déclaré Sarkozy au tribunal lundi. Il a reconnu avoir donné un peu d'aide à de nombreuses personnes dans le cadre de sa carrière politique sans intention malveillante.

Les procureurs ont fait valoir qu'un pacte de corruption avait été conclu. En droit français, dès qu’une offre est proposée, elle constitue une infraction pénale même si les promesses n’ont pas été tenues.

Sarkozy s'est retiré de la politique active après avoir échoué à être choisi comme candidat à la présidentielle de son parti conservateur pour les élections françaises de 2017, remportées par Emmanuel Macron.

 

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