Conflit au Soudan :

Alors que plus de 350.000 Soudanais ont fui leur pays en crise pour le Tchad, Médecins sans Frontières (MSF) lance une nouvelle alerte : la communauté internationale et les ONG doivent répondre d’urgence aux besoins essentiels de ces personnes, afin d’éviter une situation catastrophique.

Iran Press/ Le Monde: Depuis le déclenchement du conflit au Soudan, à la mi-avril, plus de 358.000 réfugiés sont arrivés à la ville frontalière d’Adré, à l’est du Tchad, indique MSF. "Des camps de réfugiés sont en cours de construction, mais les abris et les installations de base disponibles dans les camps sont totalement inadéquats pour répondre aux besoins des personnes qui affluent".

Selon l’ONG, quelque 2000 personnes arrivent chaque jour dans les camps de réfugiés de la frontière, pour se mettre à l’abri. "Mais ces camps ne sont pas prêts à accueillir toutes les personnes qui y ont été relogées. Elles sont donc exposées au soleil et à la pluie, et ne disposent pas de suffisamment de nourriture, d’eau et même de matériel de cuisine. Les besoins sont énormes et les ressources très limitées."

En conséquence, "la clinique (du camp d’Adré) ne désemplit pas, avec une moyenne de 400 consultations par jour" et le taux de malnutrition est "alarmant".

Outre la pénurie d’eau qui oblige les réfugiés à faire la file pendant deux heures, la saison des pluies a entraîné une augmentation "considérable" du paludisme. Le risque de choléra est également important.

"MSF appelle la communauté internationale à fournir d’urgence des abris, de la nourriture, de l’eau, des installations sanitaires, des soins de santé et des services de protection aux milliers de personnes qui ont fui des niveaux de violence indescriptibles et ont perdu leur maison, leurs moyens de subsistance et leurs proches au Soudan".

 

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