Iran Press/ Le Monde: "Les informations que nous avons reçues jusqu’à présent sur les victimes parmi les habitants du camp de déplacés d’Abou Chouk font état d’au moins 20 morts et 32 blessés", a déclaré lundi dans un communiqué le comité local de résistance d’el-Facher, un groupe pro-démocratie qui documente et organise l’entraide entre habitants.
Le comité, qui n’a pas précisé quand l’attaque a eu lieu, a fait état de "tirs délibérés des paramilitaires sur le marché et la place du camp". El-Facher est assiégée par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l’armée soudanaise depuis avril 2023, qui tentent depuis mai de s’emparer de cette capitale de l’État du Darfour-Nord, la dernière grande ville de la région du Darfour échappant à leur contrôle.
Près d’el-Facher, des combats intenses entre l’armée et les FSR ont plongé Zamzam, un autre camp de
déplacés, dans la "famine", avait déclaré début août le comité international chargé d’évaluer l’insécurité alimentaire soutenu par les Nations unies. Des responsables onusiens ont dénoncé les entraves imposées par les deux parties à l’accès de l’aide humanitaire et réclamé l’ouverture du point de passage frontalier d’Adre, entre le Tchad et le Darfour, que le gouvernement, allié à l’armée, a récemment rouvert.
Médecins sans frontières qualifie la situation "d'embarrassante" pour les organisations humanitaires internationales et les donateurs, qui se sont montrés incapables de répondre de manière adéquate aux besoins croissants de la population locale depuis plus de 16 mois.
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