Iran Press/ Le Monde: Par voie de communiqué, l’Unicef a souligné que ce chiffre « représente une augmentation de 60 % par rapport à la même période l’année dernière », où près de 7 200 mineurs non accompagnés ou séparés avaient tenté la traversée.
Lampedusa, petite île du sud de l’Italie, connaît un afflux massif de migrants, le nombre d’arrivées ayant atteint son maximum ce mois-ci, avec 4 800 personnes arrivées en une seule journée, tandis que près de 130 000 migrants irréguliers ont rallié les côtes italiennes depuis le début de l’année, selon le ministère italien de l’Intérieur.
Les enfants qui entreprennent seuls ces traversées périlleuses embarquent souvent dans des canots pneumatiques surchargés ou dans des embarcations de fortune, souligne l’Unicef, qui ajoute que « L’absence de capacités de recherche et de sauvetage coordonnées et adéquates à l’échelle régionale et de coopération en mer au moment du débarquement aggrave les dangers auxquels ces enfants se confrontés lors de la traversée ».
La guerre, les conflits, la violence et la pauvreté sont les principales causes qui poussent les enfants à quitter seuls leur pays d’origine, explique l’Unicef. « Ces mineurs non accompagnés sont exposés à des risques d’exploitation et d’abus à chaque étape de leur périple, les filles et les enfants d’Afrique subsaharienne étant les plus susceptibles d’être exposés à ces violences », ajoute l’agence des Nations unies.
Entre juin et août 2023, « au moins 990 personnes, dont des enfants, ont péri ou disparu alors qu’elles tentaient de traverser la Méditerranée centrale, soit trois fois plus qu’au cours de la même période de l’année dernière, où au moins 334 migrants avaient perdu la vie », déplore l’Unicef.
Les enfants qui survivent à la traversée sont d’abord détenus dans des centres appelés « hotspots » avant d’être transférés dans des structures d’accueil indique l'Unicef. Plus de 21 700 enfants non accompagnés se trouvent actuellement dans ces centres en Italie, contre 17 700 en 2022.
« La mer Méditerranée est devenue un cimetière pour les enfants et leur avenir. Le bilan tragique des enfants morts en quête d’asile et de sécurité en Europe est le résultat de choix politiques et d’un système migratoire défaillant« , a fait observer, Regina De Dominicis, directrice régionale de l’Unicef pour l’Europe et l’Asie centrale et coordinatrice spéciale pour la réponse aux réfugiés et aux migrants en Europe.
Regina De Dominicis souligne que « L’adoption d’une réponse à l’échelle européenne pour soutenir les enfants et les familles en quête d’asile et de sécurité et une augmentation soutenue de l’aide internationale pour soutenir les pays confrontés à des crises multiples, sont absolument nécessaires pour éviter que davantage d’enfants ne souffrent ».
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